Le partenariat Sodexo - Le Village by CA Centre-est ne date pas d'aujourd'hui. Sodexo est l'un des partenaires de la première heure du Village by CA Centre-est lors de sa création en 2017. D'ailleurs l'entreprise Sodexo et le Crédit Agricole tissent des liens étroits depuis de nombreuses années.
Le Village by CA Centre-est fait partie du réseau des Villages by CA, premier dispositif d'Open Innovation de France. Le Réseau des Villages c'est plus de 1 000 start-up accompagnées et plus de 600 partenaires PME, ETI, ou grands groupes du territoire.
La devise du réseau des Village "Coopérer pour innover" .
Le Village propose aux start-up un accompagnement personnalisé afin de les aider à structurer et à développer l'entreprise. Le Village by CA Centre-est apporte aux start-up un réseau qui s'inscrit dans un écosystème fort au travers de mises en relation avec notamment nos partenaires mais également il apporte des leads business qui sont nécessaires à son développement.
Le Village, organise tout au long de l'année des ateliers, des MasterClass, des conférences,... pour permettre à chaque start-up de développer son business.
La mise en relation avec les partenaires est un point clé de la stratégie du Village. Les entreprises partenaires travaillent avec les start-up sur les enjeux de la transformation et d'innovation grâce à un accompagnement réalisé par des experts de la transformation des entreprises et de la création de nouveaux business.
En tant que leader mondial des services de qualité de vie, Sodexo a pour objectif d’améliorer la « Qualité de vie » de ses 100 millions de consommateurs servis chaque jour.
L’esprit d’entreprendre et l’innovation sont ancrés dans notre ADN et nous les faisons perdurer en travaillant étroitement avec des start-up pour enrichir l’expérience de nos consommateurs et répondre à l’évolution rapide de leurs besoins et de leurs comportements.
Nous sommes fiers d’être partenaire du Village by CA qui permet à des entreprises émergentes de se faire connaître et se développer localement et à l’international.
Découvrez l'interview d'Arnaud de Valicourt, Directeur Régional Bourgogne - Rhône-Alpes - Auvergne de Sodexo Sogeres Entreprises
Le Village by CA Centre-est c'est deux établissements en plein coeur de la région Lyonnaise. Ces lieux de vie, accueillent certaines start-up qui sont accompagnées par le programme du Village by CA Centre-est. Ce sont des espaces modernes et agréables qui favorisent l'échange, le partage et la convivialité entre villageois.
Ces lieux ouverts permettent également d'excuber des équipes projet, au coeur d'un écosystème d'innovation.
Découvrez nos espaces !
Basé à Champagne aux Mont-d'or, les start-up et excubés ont la chance de travailler et d'évoluer au sein de l'ancienne maison de soyeux lyonnais et d'un parc arboré de 10 hectares.
Découvrir nos programmes d'accompagnement de Start-up.
Cette grande maison historique, accueille également des événements tels que des séminaires et des réunions et des événements divers d'entreprise. Le caché de cette bâtisse est mis en valeur lors de ces événements.
En savoir plus sur notre activité événementielle.
Basé dans le centre de Lyon, au sein du parc de l'historique Stade de Gerland, Ce lieu de vie a ouvert le 2 novembre 2020. Cet espace vient renforcer notre offre auprès des start-up que nous accompagnons, grâce à un emplacement au pied du métro.
Ce lieu de vie mélange espace partagé et bureaux fermés pour répondre aux différentes attentes des start-up ou des équipes projet excubées.
Merci à Maddyness pour cette belle mise en lumière de notre structure et de notre programme d'accompagnement.
Nous sommes ravie d'avoir pu paraitre dans l'agenda de ce magazine spécialisé start-up et réputé pour son expertise dans le domaine de l'innovation.
N'hésitez pas à postuler à notre appel à candidatures sur le site de Maddyness
Le Village by CA Centre-est recherche des start-up innovantes et ambitieuses pour intégrer sa 11ème promotion.
Pour vous inscrire c’est simple, il vous suffit de cliquer sur le lien d’inscription.
Profitez d’un écosystème dynamique avec le réseau des Villages by CA, d’un réseau de 600 partenaires et de mises en relations qualifiées.
Découvrez notre vidéo de présentation du programme d'accompagnement des start-up.
Le Village by CA Centre-est, propose un programme d’accompagnement personnalisé de 24 mois, avec :
Intégrer le village c’est aussi profiter d’une expertise et de participer à des ateliers au travers des champs d’actions suivants :
Notre équipe accompagne des start-up dans divers domaines d’activité, l’important c’est d’avoir…
Découvrez quelques résidents du Village
Le fonds investissement Crédit Agricole Création, partenaire de la Foodtech Lyon AuRA, est un fonds d’investissement local, intervenant sur le territoire de la Caisse Régionale Centre-Est, dont l’objectif est de favoriser le développement commercial de startups innovantes en phase de lancement commercial.
Xavier Bidaux nous livre quelques observations issues de l’accompagnement réalisé auprès de 90 startups du réseau du Crédit Agricole.
Avec un recul de quelques mois suite à cette crise, si une large majorité de startups apparaît, à date, en mesure de passer le cap, les autres devront à minima muscler leur business model et gérer leur cash au plus près, voir réorienter ou différer leurs projets.
Vous voulez en savoir plus sur Xavier Bidaux et son champ d'action, c'est par ici
N'hésitez pas à découvrir le programme d'accélération de Start Up sur-mesure que propose le Village by CA Centre-est.
Découvrez l'écosystème de notre partenaire La Foodtech Lyon AuRA
Intrapreneuriat
De quoi on parle ?
L'intrapreneuriat c'est permettre à des collaborateurs de tout horizon de proposer et développer une idée au service de la vision de l'entreprise.
Cela peut concerner tous types d'innovations, aussi bien produits, services, qu'organisationnelles.
L'objectif :
Promouvoir l'innovation dans l'entreprise.
Stimuler de nouveaux gisements d'idées.
Impliquer et embarquer les équipes dans les projets de demain.
Notre programme :
3 mois pour tester et se lancer !
> De la formation en collectif pour favoriser les échanges et le partage d'expérience avec l'intervention de plusieurs experts.
> Un suivi individuel pour construire et tester le business model de l'idée.
> L'hébergement de la Promotion possible dans votre entreprise ou au Village by CA Centre-est.
Envie d'en savoir plus ? contactez-nous : camille.montagne@ca-centrest.fr
Après avoir exposé dans deux premiers articles les bonnes pratiques pour développer un produit innovant, de l’idée jusqu’au prototype, nous nous attachons dans ce dernier volet à apporter notre regard pour passer efficacement du prototype à l’industrialisation.
Ces articles n’ont pas la prétention d’être exhaustifs, mais sont un simple partage d’une vision issue de notre expérience.
Dans le deuxième article, nous avions présenté le prototype comme l’étape permettant de réaliser les bons choix techniques au regard :
- des coûts fixes et variables,
- de l’échelle de déploiement et du planning associé
- de la réglementation sur le marché cible
- de l’esthétisme
- de son conditionnement
Mais alors à partir de quand arrête-t-on de parler de prototype pour parler de produit ?
Dans un contexte où tout va très vite et où il faut s’adapter en permanence (et donc réévaluer régulièrement les critères cités), la frontière entre les deux est mince.
Ce qui caractérise essentiellement le produit aujourd’hui, est le passage à la production industrielle.
Une fois l’idée validée, la preuve de marché obtenue, la faisabilité technique confirmée, les choix techniques imaginés, vient le temps d’industrialiser. Toujours dans une logique d’investissement progressif et itératif pour ménager les risques (temps de développement, coûts), la vision industrielle devra suivre deux étapes : la présérie et le passage à l’échelle.
1.1 La présérie
Il s’agit de la première fabrication industrielle en petite quantité d’un produit, avant le passage à l’échelle.
À ce stade, une stratégie industrielle globale est de rigueur.
Elle devra définir dans un premier temps le nombre de produits à fabriquer. Ce nombre est en lien avec la technicité nécessaire à maîtriser par l’industriel et sa connaissance du projet. Un fabricant découvrant le projet devra faire plusieurs itérations de production pour ajuster son processus. Les quantités peuvent également varier en fonction de la complexité du produit, du nombre de premières précommandes en attentes ou plus largement du volume de ventes envisagées dans un délai court terme.
Attention au fait que la présérie ne sera “vendable” que lorsque les certifications seront obtenues. Ces certifications se feront sur un exemplaire de la présérie.
Découleront ensuite de ce premier critère, les choix suivants :
- La typologie de l’outillage de la production (ex. type de moule pour le boitier) pouvant aller jusqu’aux matériaux,
- La quantité de matière/composant optimale permettant de garder un coût de revient acceptable,
- Les fournisseurs, en fonction de leur expertise, coût, délai, fiabilité, etc.
La dimension marché, qui est indispensable au début du processus d’innovation, conserve toute son importance dans la phase d’industrialisation.
Pour tous ces choix, on s’aperçoit alors que la dimension marché, qui est indispensable au début du processus d’innovation, conserve toute son importance dans la phase d’industrialisation. En effet, en fonction de la cible visée, le positionnement du produit varie. La qualité, qui se retranscrit dans le choix des matériaux, des moules, etc. doit être alignée à ce positionnement.
Ces choix sont également influencés par la réglementation du marché cible. Selon que le produit s’adresse à des enfants, qu’il soit destiné au milieu hospitalier, qu’il soit soumis à des conditions extrêmes ou encore selon la zone géographique envisagée, les caractéristiques à retenir telles que la robustesse, les matériaux, les techniques d’assemblage, etc. seront différentes.
L’étape présentée ci-dessus consiste au passage du prototype au produit. Elle permet ainsi d’optimiser le processus de production, valider des conformités/obtenir des certifications pour pouvoir passer sereinement à la production en grande série.
1.2 Le passage à l’échelle
Le passage à l’échelle (ou passage en grande série) signifie produire en grandes quantités. Cette notion est toute relative et dépend fortement du marché sur lequel l’entreprise évolue.
Notons que si la présérie a permis de produire de façon optimisée les premières quantités, elle ne fige pas pour autant les choix qui ont été faits. Comme on vient de le voir, la notion de processus optimal varie en fonction des orientations stratégiques réalisées. Ainsi, à chaque changement notable, une présérie sera produite pour valider les hypothèses et optimiser le processus de fabrication.
Prenons l’exemple des économies d’échelles. Elles peuvent concerner des coûts unitaires faibles qui n’avaient pas d'impact notable au démarrage, mais qui prennent rapidement de l’ampleur lors du passage à l’échelle. C’est le cas pour tous les critères évoqués dans le paragraphe sur la présérie.
Cette succession de préséries tire sa source du versionnage.
L’apparition du logiciel au sein d’un produit, que ce soit pour son interaction et/ou son fonctionnement, a fait apparaître la possibilité de versionner ce dernier. Cette pratique, qui permet d’être en amélioration constante sur les évolutions du produit a surtout permis de diminuer les délais de mise sur le marché.
Avant cela, les pratiques usuelles voulaient que le niveau de maturité de la solution développée soit à son maximum
Avant cela, les pratiques usuelles voulaient que le niveau de maturité de la solution développée soit à son maximum (TRL9. voir L'échelle TRL [Technology readiness level]) avant de passer à la phase d’industrialisation. Depuis, cette approche a bien évolué.
Lancées dans une course à l’innovation, motivée par une concurrence accrue et des consommateurs en soif de nouveauté, les entreprises ont pour objectif de satisfaire au maximum les attentes des clients. Cela les pousse à devoir adapter régulièrement les produits et donc réduire leurs délais de mise sur le marché.
Imaginez qu’un produit soit développé des années durant avec tous les coûts et investissements que cela sous-entend, pour qu’au bout du compte, le marché “n’ait plus envie” de l’innovation… C’est ce qu’on appelle dans le jargon, “l’effet tunnel”.
Ainsi aujourd’hui, on observe une mise sur le marché bien plus anticipée, qui nécessite de prévoir les développements futurs qu’ils soient techniques (ex : intégrer des composants plus performants, une batterie plus importante…) ou ergonomiques (meilleure prise en main, interface utilisateur plus fluide…) ou encore esthétiques (modification du design, nouveaux coloris…).
Les premières versions du produit serviront alors à valider les hypothèses de volumes de ventes et à adapter les versions en fonction des retours clients, des observations du terrain.
"Une attention particulière sera apportée au rythme des mises à jour, permettant de garder en haleine les utilisateurs sans les déstabiliser."
La propriété intellectuelle (PI) est souvent considérée comme essentielle au développement d’une innovation. Elle incarne la valeur de l’unicité du développement dont dépendrait la valeur économique du projet. Cette propriété intellectuelle peut être artistique et/ou industrielle et doit naître d’un accroissement intellectuel (on parle d’amélioration de l’état de l’art).
La vision “PI” peut être décomposée en deux objectifs distincts :
● La valorisation de l’innovation comme avantage concurrentiel
● La sécurité de l’innovation comme protection contre les concurrents
Le premier objectif est très souvent utilisé comme articulation de valorisation de la société en vue d’une augmentation de capital. Le second comme élément juridique permettant de maîtriser son avantage concurrentiel.
Outre les dépenses de formalisation de la propriété intellectuelle (recherche d’antériorité/le brevet/les extensions/annuités/la veille concurrentielle/,etc.), le temps homme de recherche est non négligeable et peut dans certains cas, être en contradiction avec la rapidité d’accès au marché.
"La volonté de développer une propriété intellectuelle est donc une réflexion stratégique à aborder en début de projet."
Pour être vendable, tout produit doit suivre les règles du territoire sur lequel il sera déployé.
4.1 En Europe
Les certifications les plus classiques sont : la certification européenne (CE), la certification européenne électromagnétique (CEM), la certification environnementale (REACH & ROHS). S’ajoute à cela la règle légale de protection des données (RGPD) et des certifications de protections mécaniques nommées “indice de protection” (IP). Chacune d’entre elles trouve sa spécification en fonction de la solution en elle-même et de son environnement d’utilisation. Des organismes tels que le LNE (Laboratoire National de métrologie et d'Essais)[1] ou encore la Chambre de Commerce et d’Industrie[2], peuvent renseigner sur les axes obligatoires à respecter et les directives à considérer.
4.2 L’autocertification
Si le respect de la réglementation liée aux certifications est obligatoire, leur passage peut, dans certains cas, être simplement fortement conseillé. On parlera alors d’autocertification. Pour celle-ci, il faut néanmoins formaliser un document exhaustif au sujet du bon respect des règles imposées. Des experts métiers peuvent apporter leur aide et faire passer des essais. Ils ne permettent pas la certification, mais renseignent sur la bonne tenue du dossier. Ces essais sont aussi conseillés en préétude de la certification, afin de se rassurer sur son obtention qui peut devenir onéreuse en cas d’itération.
En effet, à chaque modification hardware et/ou mécanique de l’objet, les certifications sont de nouveau à considérer. C’est pour cela que cette étape arrive en stade de présérie, lorsque l’on passe du prototype au produit.
Aux premières ventes se termine une étape R&D et commencent deux nouvelles, à savoir : le suivi du bon fonctionnement de la solution et le développement de la prochaine version.
Le suivi du bon fonctionnement est souvent associé à la maintenance, où l’objectif principal est de gérer la montée en charge du service et d’effectuer l’ensemble des mises à jour nécessaires.
Concernant le produit physique, le terme de Service Après Vente est plus approprié. Même si toute l’attention a été apportée à la bonne adéquation utilisateur/produit, il y aura avec certitude des retours terrain à considérer, bons au mauvais.
Chacun de ces retours doit être traité par une cellule de feed-back permettant d’intégrer des améliorations dans la/les prochaine(s) version(s). Ce principe rentre dans le spectre d’amélioration continue de la qualité sous deux axes :
● Les démarches proactives sous la forme d’enquêtes miroirs, d’appels téléphoniques, d'enquêtes de satisfaction.
● Les démarches continuent sous la forme de retour des commerciaux, des techniciens, des réclamations clients.
Cette démarche nécessite un formalisme dédié permettant la prise de note et l’analyse des résultats.
Mettre sur le marché un produit industriel innovant nécessite une attention particulière et une écoute active de sa cible et de son environnement. L’aventure (et les efforts) est loin de s’arrêter à la validation du prototype et encore moins aux premières ventes. Afin de rester compétitif, tous les paramètres sont à prendre en compte pour faire évoluer le produit au rythme du marché.
Enfin, le raisonnement proposé dans cet article montre que le passage du prototype au produit est avant tout un travail de gestion et de stratégie de déploiement.
Auteurs
Camille MONTAGNE, Innovation Program Manager, Village By CA Centre-est
Arnaud ROQUEL, CEO, Everblix
Références
[1] Site du LNE https://www.lne.fr/fr
[2] Site de CCI Lyon Métropole / Réglementation européenne : https://www.lyon-metropole.cci.fr
Dans une société en perpétuelle mouvance, innover semble être le mot d’ordre pour survivre. Mais faut-il vraiment innover à tout prix? Cet article s’attache aux bases qui nous semblent essentielles pour pouvoir innover efficacement.
Un deuxième article à venir abordera le sujet du développement de l’innovation, de l’idée jusqu’à la preuve de concept et un dernier explorera comment réussir son industrialisation.
Ces articles n’ont pas la prétention d’être exhaustifs mais sont un simple partage d’une vision issue de notre expérience.
L’importance de la définition du cadre
Dans le domaine du sport, en 1983 Patrick Poivre d’Arvor fait la présentation d’une « nouveauté » représentée sous la forme d’une montre jogging permettant aux sportifs de mesurer leurs efforts. Vingt ans plus tard, Garmin propose l’ajout technologique du GPS aux montres « connectées » existantes. Pour autant en 2014, un large public ne s’intéresse pas encore à ces « innovations ».
En 2019, les ventes font un bon fulgurant de 12 millions d’unités avec une progression de 43,6% (Strategy Analytics) en 1 an, la part de marché d’Apple en est de 46,6%. Hormis la fonctionnalité de la mesure d’ECG (Électrocardiogramme) accessible sur l’Apple Watch Série 4, les technologies se basent sur les prouesses des années 80.
Ce n'est pas la technologie à elle seule qui constitue l'innovation mais bien l'usage qu'on lui associe.
Par ce rapide exemple, nous comprenons que ce n'est pas la technologie à elle seule qui constitue l'innovation mais bien l'usage qu'on lui associe. Pendant près de 25 ans, les produit développés à partir des technologies évoquées n'auront séduit qu'un faible nombre de personnes jusqu'à ce qu'Apple s’empare du sujet.
Afin de donner tout son sens à la technologie et donc à l’innovation, il convient de définir un cadre en se posant la question du “pourquoi innover ?” avant du “comment ?”: c’est le champ d’innovation.
Il intégrera trois dimensions, à savoir :
● La vision (ce que je veux / ce que je refuse)
● Les ressources (matérielles / ressources humaines / financières / temps / actifs)
● L’environnement (politique, économique, sociologique, technologique, environnemental légal, concurrentiel )
Une qualité indispensable à cette maîtrise est l’adaptabilité. Il conviendra de redéfinir régulièrement les trois dimensions.
On distingue deux grandes étapes dans le processus de créativité : la divergence et la convergence.
2.1 Diverger
Cette première étape a pour but d'ouvrir largement le champs d'exploration sans penser aux contraintes éventuelles. On fera ici appel à l'imagination, à l'utopie et on s'abstiendra de tout jugement. Cette exploration invite à s’inspirer de tout ce qu’offre l’environnement pour imaginer des solutions à un projet. Elle invite notamment à observer et à s’inspirer d’autres secteurs d’activités mais aussi d’autres univers tout à fait étrangers au monde de l’entreprise. En les transposant dans son propre univers, germent des idées nouvelles.
Il faut cependant être vigilant, notamment lorsqu’il s’agit de rechercher des technologies. Cette approche peut contraindre les vrais besoins aux capacités de la technologie considérée.
Explorer, c’est également aller à la rencontre du marché, de sorte à expérimenter ce que vit le futur usager. C’est l’art de se mettre à sa place pour ressentir les points de douleurs qu’il rencontre et identifier ses habitudes.
Aussi brillant soit le produit, il n’y aura d’innovation que si la solution répond aux besoins et aux contraintes (avoués ou inavoués) d’une cible.
2.2 Converger
Si l’on se souvient du « EUREKA » des savants lorsqu’ils trouvent la solution à un problème, on oublie qu’une illumination ne suffit pas à innover. Encore faut-il qu’elle converge vers la réalité de l’entreprise et de son environnement. Chaque idée doit être évaluée selon sa cohérence vis-à-vis du cadre défini, ainsi que sa faisabilité, qu’elle soit technique, financière, réglementaire ou encore liée au marché. Concernant ce dernier point, n’oublions pas qu’une innovation, c’est avant tout une invention qui a trouvé son marché.
3.1“Be client centric”
Avant l’éclosion d’une vision dite “de l’usage”, une étude menée par IBM en 2008 constatait que sur un taux d’échec proche de 80% des innovations mises sur le marché, 45% sont dues à une inadéquation entre le produit et le marché. Dix ans plus tard, Véronique Hillen, docteur en design industriel, fait le même constat quant à la principale cause de l’échec des innovations.
"Les nouvelles technologies servent l'innovation à partir du moment où elles servent la société." Véronique Hillen
Inspirée du mode de pensée des designers, l’étude des usages revient à étudier les valeurs, les contraintes, la culture, les habitudes, les besoins des usagers. On constate que, pour être efficace, une telle étude doit être réalisée dès les premières phases du processus d’innovation et ne doit pas s’arrêter mais au contraire être réitérée à chacune des étapes de conception du produit.
3.1.1 L’exemple Coca-Cola
L’histoire de l’échec du lancement du New Coke par Coca-Cola en 1985, nous enseigne que l’étude des usages est une pratique bien plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne suffit pas d’interroger le marché pour “viser juste”. Coca-Cola, en interrogeant ses consommateurs pensait réellement répondre à leurs attentes. Son erreur aura été de se focaliser sur le produit plutôt que sur le client. Si tel avait été le cas, l’entreprise se serait aperçue de l’attachement de ses consommateurs pour la marque et non pour le goût de la boisson en elle même.
La qualité d’une démarche d’innovation va au delà du produit créé. Elle permet une introspection au sujet des valeurs de la société, de sa raison d’être, de projeter des relais de croissance, d’améliorer la connaissance terrain ou encore d’engager une construction d’équipe. Dans cet article nous avons pu parcourir un ensemble de raisons montrant l'importance de l’usage au sein de la démarche d’innovation. Cette vision d’usage, incarnée dans une démarche de design, doit permettre de crédibiliser l’initiative, de valider les points d’étapes et de maîtriser/adapter la R&D. L’étape succédant à la théorie consiste à manipuler rapidement l’idée à développer. Cette manipulation permettra de prouver le concept soumis dans sa technique et dans son utilisation.
Nous présenterons dans notre prochain article la première phase de développement dite de Preuve de Concept (POC).
Auteurs
Camille MONTAGNE, Innovation Program Manager, Village By CA Centre-est
Arnaud ROQUEL, CEO, Everblix
Références